Bobby pourrait être
un héros de bande dessinée. Mais il est plus que cela.
Personnage culte dans la recherche de la sécurité
routière pour les enfants, il va d'école en école
dispenser son savoir et ses conseils dans toute la province du Brabant
wallon. Une belle plume à mettre au chapeau de la police
de Wavre qui se trouve à la base de cette action simple,
efficace et bien assimilée sur le terrain par les enfants.
Qui est Bobby ? Pour nous en parler, nous avons rencontré
madame Paule Soetewey, la directrice de l'Ile aux Trésors,
une école communale de Wavre réservée aux tout
petits: "Partenaire de route des enfants, Bobby est le personnage
central d'une campagne d'affichage et de signalisation visant à
sensibiliser tous les usagers de la route, dans leur situation spécifique.
Bobby, tel un personnage de dessin animé, donne ses conseils
et les rappelle à chaque fois que la situation l'impose.
C'est clair que son message passe facilement auprès des écoliers
et des jeunes en général. Mais il ne fait pas de doute
non plus qu'il rend les automobilistes plus attentifs."
Pour madame Paule, le Bobby des enfants a pris les traits du policier
Daniel Wiame qui dispense ses conseils dans les cours d'écoles.
Madame Paule : "La piste mobile qui permet au policier wavrien
Daniel Wiame d'apprendre aux jeunes de déjouer les pièges
de la route fera aussi école. En effet, le gouverneur envisage
d'en acquérir une semblable à destination de toutes
les écoles de la province après avoir pris avis auprès
de l'Institut Belge de Sécurité Routière. C'est
génial".
Mais lorsque l'on rentre dans le bureau de madame Paule, on ne sait
pas toujours quand on va en sortir. Surtout lorsqu'elle aborde un
sujet qui lui tient autant à coeur que la sécurité
des enfants:
"La sécurité routière des enfants a toujours
été une préoccupation de l'Ile aux Trésors.
Dès les années 80, sous l'impulsion de Jean Rolin,
nous avons mené des actions de sensibilisation soutenues
par l'ensemble des professeurs et par la police."
Comme se déroulent les opérations de sécurité
routière à l'Ile aux Trésors ?
Madame Paule:"Au départ, il n'y a que des actions pratiques
avec les tapis, les bandes blanches, un carrefour, un passage à
niveau. Mais à partir de 2003, nous y avons inclus pour chaque
classe, une heure de théorie avec des illustrations, des
exercices sur la pose de la ceinture de sécurité,
des autocollants, des folders auxquels on a ajouté, bien
entendu, les exercices pratiques dans la cour, avec un circuit urbain
et ses feux rouges, ses passages pour piétons. Les enfants
doivent amener leur vélo et on fait des jeux de rôle
avec des mises en situation. Chaque année, les opérations
de sensibilisation à la sécurité routière
évoluent".
Ces actions se déroulent merveilleusement bien, pour reprendre
l'expressions de notre interlocutrice qui ajoute:
"Il faut dire que Daniel Wiame a un vrai sens du contact avec
les enfants. Tant pour la théorie que pour les exercices
sur le circuit. Pourtant, notre Bobby n'a pas facile avec un public
d'enfants âgés de 30 mois à 6 ans. Il faut savoir
que c'est le même circuit pour tous. C'est la meilleure façon
de cultiver les premiers réflexes. Vous savez, apprendre
à donner la main à ses parents, à s'arrêter
à un feu rouge, à être prudent, cela s'apprend
dès le plus jeune âge. Daniel a l'art de faire prendre
conscience aux enfants des dangers de la route. Au fil des ans,
les enfants changent. Et il est capable d'ajouter, à chaque
passage chez nous, un plus aux acquis des enfants".
Avec des résultats probants ?
Madame Paule se veut à la fois rassurante et très
enthousiaste:
"Les résultats sont excellents. J'en veux pour preuve
que les enfants parlent de ces actions sécurité routière
à leurs parents. Les enfants communiquent leurs acquis et
à la limite, les petits commencent à conseiller les
grands. Et c'est là que je ressens une de mes plus grandes
satisfactions face à l'action sécurité routière.
Je sens que les parents sont non seulement attentifs aux conseils
de leurs enfants, mais ils sont aussi réceptifs. Les parents
sont à la fois des conducteurs et des piétons et par
conséquent, ils s'impliquent dans la démarche et mettent
les conseils des enfants en pratique. Une façon d'encourager
les petits"
Nous ne quitterons pas madame Paule sans avoir pris connaissance
de son souhait, lancé en clin d'oeil à qui de droit
:
"Je souhaiterais pouvoir faire un jour une sorte de promenade
encadrée en vélo en ville avec les enfants, en guise
de test grandeur nature, pour évaluer la réaction
des enfants. Cela pourrait se faire en élargissant progressivement
le circuit. En passant du tapis à la cour; de la cour aux
piétonniers, des piétonniers au centre-ville . Pourquoi
pas ? "
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