Kevin Claus : Un “pur produit”
du supermoto
Ce jeune habitant de Beauvechain est un peu le porte-drapeau de
la relève en supermoto. Gamin, il a bien sûr “nettoyé”
la pelouse familiale avec sa mini-moto. A une époque où
son père, Benoît, ex-pilote de vitesse pure, avait
déjà depuis longtemps remisé son cuir. Mais,
jamais, “Kéké” n’a vraiment “craqué”
pour le motocross.
La compétition, c’est directement par le supermoto
qu’il l’a abordée: “C’était
l’an passé. Pour mes 16 ans, j’avais envie
d’une 50cc supermoto et, en nous renseignant mon père
et moi, nous avons appris la mise sur pied d’une Coupe 50cc
dans le cadre du championnat de Belgique de supermoto. J’ai
fait d’une pierre deux coups…”
Trois pourrait-on écrire puisque le jeune homme, d’un
naturel plutôt calme, s’est révélé
être un redoutable pilote, s’imposant à Florennes,
Chimay, Battice et lors du Superbiker de Mettet tandis qu’il
terminait en dauphin à Bilstain, Charleroi et Francorchamps.
En fait, exception faite d’une manche à Péruwelz
(câble de gaz cassé) et à Bilstain (chute),
celui qui est en contrat d’apprentissage chez Jean-Marc
Warrant a terminé toutes les manches sur le podium et s’est
évidemment imposé au final.
Performance qui n’est pas passée inaperçue
aux yeux des responsables de KTM Belgium qui aligneront le jeune
homme dans la Eurocup 200 SM 2004 organisée dans le cadre
du championnat du monde de Supermoto S1/S2.
Etudiant à ce moment précis la possibilité
de s’aligner en Nationaux 250-450, Kevin ne pouvait que
se montrer intéressé par ce programme officiel finalement
élargi suite à la création, au niveau belge,
de la Coupe 125: “Comme je ne sais pas trop bien, pour le
moment, où en est la coupe Jeunes en Mondial, je vais m’atteler
à briller en Belgique” sourit le jeune pilote, pas
du tout frustré de se contenter d’une “petite”
125cc après avoir été à deux doigts
de piloter une 450cc ! “Cette saison s’annonce très
bien pour moi et je m’adapte à tout. De plus, cette
KTM 125, forte d’une quarantaine de chevaux, s’avère
très performante. Sur Francorchamps, je n’ai pas
de difficultés à suivre les pilotes au guidon de
machines de cylindrée supérieure… “
Son secret ? Sans doute une belle finesse de pilotage et, déjà,
des choix tactiques: “Glisser ? Ça ne me dérange
pas mais, si c’est possible avec une 125 plus qu’avec
une 50, on perd quand même du temps. Mieux vaut être
propre, c’est plus efficace…”