Les jeux sont faits,
rien ne va plus? |
C’est un peu le sentiment qui prédomine quand on pense
aux résultats qui sortiront des urnes le 8 octobre prochain
à Wavre. Soyons clair. A l’heure actuelle, il y a peu
de chance que la cité du Maca soit le théâtre
d’un renversement spectaculaire de la majorité en place.
Le bourgmestre Charles Aubecq a d’ailleurs bien préparé
le terrain pour son successeur désigné, Charles Michel.
Si l’aîné a annoncé voici quelques temps
déjà qu’il se retirait de la vie politique,
il se trouve une fois encore sur les listes, en queue. Au jeu démocratique
de l’élection directe du bourgmestre, il se pourrait
bien qu’il l’emporte à nouveau. Mais qu’importe.
Le principal intéressé annonce déjà
qu’il démissionnera en faveur de son dauphin.
Est-ce un cap dans la vie de la cité ? Le futur probable
bourgmestre assurera une transition en douceur. Fondamentalement,
la gestion de la Ville ne devrait pas beaucoup changer en comparaison
avec ce qu’ont connu les habitants pendant les 24 dernières
années, même si on s’attend à un certain
« rajeunissement », une gestion plus dynamique et des
conseils communaux un poil plus long.
C’est du côté du PS que toutes les têtes
se tournent. En effet, la sénatrice Marie-José Laloy
rêve de revenir dans la majorité, après le départ
d’André Flahaut pour Nivelles et l’éviction
de son parti en 2000. Les rouges espèrent secrètement
que le résultat des urnes leur donnera la possibilité
de négocier avec la liste du bourgmestre (LB). Incontestablement,
Marie-José Laloy jouera sur son atout principal : être
un relais de choix entre le collège et les instances wallonnes,
qui ne comptent plus de libéraux dans leurs rangs. On l’a
déjà vu à l’œuvre lors de la législature
précédente, lorsqu’il s’agissait de négocier
l’obtention d’un permis ou d’une subvention auprès
de la Région.
Ecolo, qui occupe à l’heure actuelle quatre sièges
au conseil aimerait en obtenir un cinquième, qu’il
avait frôlé lors des élections de 2000. Arnaud
Demez sera le numéro un de ces ambitions. Le cdH espère
lui aussi, avec sa liste menée par Benoît Thoreau,
obtenir un ou deux sièges supplémentaires. Signalons
également que le petit parti Vivant présentera une
liste. Elle sera tirée par Laurent Balthazar, conseiller
communal socialiste, devenu indépendant depuis lors.
Ces partis d’opposition avaient rêvé d’une
alliance préélectorale, qui aurait peut-être
permis de renverser la majorité sortante. Pourtant, celle-ci
ne s’est pas réalisée, faute de la participation
du PS. Des contacts ont pourtant eu lieu entre les partis de l’opposition.
Ceux-ci ont été qualifiés de timides de la
part des socialistes. Marie-José Laloy réfute, quant
à elle, tout accord préélectoral avec la liste
du bourgmestre. Tous les jeux restent donc ouverts. C’est
l’électeur qui a les cartes en main.
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