Dossier
spécial “énergies” |
Les énergies renouvelables sont tout autour de nous, partout,
tout le temps. Sans que nous en ayons véritablement conscience
: il s’agit du vent, du soleil, de l’eau, … Une
énergie renouvelable, c’est une énergie produite
à partir d’une source quasi illimitée, ou du
moins qui se renouvelle au même rythme que celui auquel nous
la consommons. Au contraire des énergies fossiles. La raréfaction
de celles-ci, comme le pétrole, le gaz ou encore le charbon,
l’augmentation de son prix et la lutte contre le réchauffement
climatique, sont un véritable moteur pour le développement
des technologies liées aux énergies renouvelables.
De plus, l’utilisation de ce type d’énergie permet
bien souvent de valoriser des ressources locales : la mer du Nord
pour les parcs éoliens, les déchets agricoles pour
la biométhanisation ou les résidus forestiers pour
les pellets des poêles. Et la liste ne s’arrête
pas là.
En 2000, moins de 2% des besoins énergétiques wallons
seulement étaient satisfaits grâce à l'utilisation
de sources d'énergies renouvelables. Principalement à
travers l'utilisation du bois comme combustible, du courant des
rivières (l'hydroélectricité) et du vent. Or,
elles présentent un potentiel beaucoup plus important. L'objectif
est que, pour l'année 2010, elles fournissent 10% des besoins
en électricité. De nombreuses aides (financières,
principalement) sont disponibles pour les particuliers qui désirent
investir dans ce type d’énergie… et dans le futur.
Dans ce petit dossier, nous vous présentons quatre types
d’installations qui utilisent les énergies renouvelables
: les éoliennes, les pompes à chaleur, le système
de chauffage solaire et les poêles. Bien évidemment,
il existe bien d’autres types d’installations qui utilisent
des énergies renouvelables. Mais ce petit aperçu vous
donnera peut-être l’envie d’en savoir plus et
qui sait, de vous équiper. C’est tout ce que l’on
souhaite.
Poêles et foyers, convivialité
assurée
Les
termes « poêle » et « foyer » sont
quasiment synonymes. « Poêle » désigne
le plus souvent un élément autonome qui n’est
pas encastré dans une cheminée. Un « foyer »,
quant à lui, est généralement intégré
à la cheminée. La plupart des poêles actuellement
commercialisés sont, pour ainsi dire, des modèles
« hybrides » permettant de voir les flammes comme dans
un véritable foyer.
Les poêles et feux ouverts produisent d'une part la chaleur
nécessaire à votre habitation mais ajoutent aussi
une touche de convivialité dans votre espace de vie. Dans
ce domaine, le choix est vaste et sera déterminé par
votre budget et vos goûts et bien entendu par la surface à
chauffer. Vous devez tenir compte du rendement de l'appareil choisi,
tant pour votre porte-monnaie que pour l'environnement.
Le poêle, aussi bien que le foyer moderne, est aujourd’hui
équipé de grandes vitres et d’un système
de circulation d’air pour éviter les dépôts
de suie. Au-delà du rendement, les vitres améliorent
également la sécurité.
L’avantage du poêle et du foyer autonomes est qu’ils
offrent des rendements supérieurs. Placés dans la
pièce, ils propagent plus facilement la chaleur qu’ils
produisent. La quantité de chaleur qui s’engouffre
dans la cheminée est par conséquent réduite.
Le foyer encastré et
les cassettes ou inserts pallient cet inconvénient par des
ventilateurs
qui soufflent dans la pièce un maximum de l’air chaud
présent autour du feu. Ce système présente
toutefois l’inconvénient d’être plus bruyant
et de produire de la poussière.
De plus, le foyer encastré perd beaucoup de son potentiel
à libérer de la chaleur par rayonnement. Cette chaleur
– élément essentiel du charme des âtres
d’antan – est le type de chaleur la plus agréable.
Elle est en outre beaucoup plus saine que l’air chaud.
Combustibles
La question cruciale à se poser : quel type de combustible
utiliser? Informez-vous avant tout du type de combustible qui convient
à l’appareil choisi.
On distingue les combustibles solides comme le bois, le charbon
ou les pellets. Il est également toujours possible d’utiliser
le gaz naturel ou le mazout. Aujourd’hui, on parle de plus
en plus des pellets qui sont des granulés de bois secs comprimés
constitués de déchets de bois purs. Ils sont moins
chers que le gaz et le mazout mais nécessitent des poêles
spéciaux à allumage électronique.
Le photovoltaïque sous le soleil
Depuis quelques années déjà, la technologie
du photovoltaïque a envahi nos toits. Et ce n’est pas
fini. Les carnets de commandes des constructeurs et installateurs
ne désemplissent pas. Dans notre pays, on estime qu’une
surface de 10m2 de capteurs photovoltaïques peuvent fournir
chaque année 850 KWh. Evidemment, la production d’électricité
est variable en fonction de la saison. Cela va de 0,6 KWh par jour
en décembre (ensoleillement le plus limité) à
4,21 KWh par jour en juin.
On distingue deux types d’installations solaires photovoltaïques.
Le premier est autonome. Il faut prévoir, dans ce cas de
figure-ci, un système de stockage ou un générateur
d’appoint. Le deuxième type d’installation est
raccordé au réseau. On estime la durée de vie
des panneaux à 30 à 40 ans.
Et le prix ?
Bien que les professionnels du photovoltaïque ne parlent jamais
en termes de coût au mètre carré, cela correspond
donc à environ 625 à 1000 euros du mètre carré.
Pour aider les citoyens intéressés à installer
des panneaux photovoltaïques, la Région wallonne a mis
en place une série d’incitants financiers, qui réduisent,
de manière non négligeable, le coût de l’installation
et donc la rentabilité du système. Le prix de l’installation
peut aussi être réduit grâce aux certificats
verts que tout privé qui installe des panneaux photovoltaïques
chez lui, reçoit. Le nombre de certificats dépend
de la production de l’installation.
De l’eau chaude grâce au chauffage
solaire
A côté des panneaux photovoltaïques, il existe
le chauffe-eau solaire. Il s’agit d’un dispositif
de captation de l’énergie solaire qui est destiné
à chauffer l’eau pour différents usages comme
les sanitaires, le chauffage ou encore les piscines.
Ce type de chauffage permet habituellement de compléter
les types de chauffage de l'eau qui utilisent d'autres sources
énergétiques comme l’électricité,
le gaz, le mazout,...
Dans nos pays, un chauffe-eau solaire permet de réaliser
environ deux tiers (66 %) d'économie sur les besoins en
eau chaude, qu'il s'agisse de maisons individuelles (chauffe-eau
solaire individuel) ou de structures collectives (chauffe-eau
solaire collectif).
La rentabilité d’un investissement pour ce type d’installation
dépend évidemment du rendement de celle-ci (quantité
d'énergie qu'il permet d'économiser) et du coût
de l'investissement. La durée de rentabilité varie
beaucoup suivant la zone géographique et l'ensoleillement.
Mais si on tient compte du régime fiscal et des primes
que cette installation permet d'obtenir, ce retour sur investissement
peut être considérablement réduit. C’est
le cas notamment en Belgique ou la Région wallonne intervient
dans l’installation de ces panneaux solaires thermiques
via des déductions fiscales (www.energie.wallonie.be)
Il existe trois types de panneaux solaires thermiques
:
• les capteurs plans non-vitrés : de l'eau circule
dans un absorbeur, généralement noir, ouvert à
l'air.
• les capteurs plans vitrés : un fluide caloporteur
circule dans un absorbeur, à l'intérieur d'un panneau
vitré sur l'une de ses faces et isolé sur les autres.
• les collecteurs à tubes sous vide : un fluide caloporteur
circule dans plusieurs tubes à double parois sous vide,
qui leur garantissent une très bonne isolation thermique.
Un chauffe-eau solaire est constitué de plusieurs
organes :
• des panneaux solaires (ou capteurs solaires thermiques)
qui captent l'énergie du rayonnement solaire en chauffant
un fluide caloporteur (eau ou antigel) dans un circuit primaire.
• un réservoir d'eau chaude (ou ballon d'eau chaude)
dans lequel un volume d'eau est chauffé par le liquide
• un dispositif de chauffage d'appoint peut être intégré
au réservoir, sous forme d'une résistance électrique
ou de liaison à une chaudière à gaz, au fioul
ou au bois. Il est utile lorsque l'énergie solaire ne suffit
pas aux besoins.
• un vase d'expansion sur le circuit primaire, assure la
sécurité du matériel, il permet de compenser
la dilatation du fluide.
Positionnement
L'exposition des panneaux doit être bien étudiée
pour maximiser le rendement. L'orientation doit être vers
le Sud. L'inclinaison est aussi importante pour le rendement.
Bien que soumis aux contraintes du bâtiment (comme une intégration
sur toiture), un placement en façade est optimal techniquement.
Il permet l'optimisation de l'inclinaison pour l'hiver et d'éviter
ainsi la surchauffe en été. Il faut aussi veiller
à éviter autant que possible le masquage par des
ombres d'objets voisins. Chaque installation devra donc être
étudiée au cas par cas.
Les éoliennes domestiques fleuriront
bientôt dans nos jardins
Les éoliennes, on en voit dans les champs, le long des
autoroutes ou à la côte. Elles sont gigantesques.
Elles déploient leurs grandes ailes dans le soleil couchant,
tournant sans relâche au gré du vent.
Mais dans nos jardins, elles se font encore rares.
La raison ? Elles ne s’installent pas n’importe où
pour être efficaces. De plus, peu ou pas de modèles
sont disponibles sur le marché belge. Mais cela va bientôt
changer. Une société française va commercialiser
sous peu un modèle de petites éoliennes domestiques.
Mais cela vaut-il cependant la peine d’en installer une
chez soi? Sera-t-elle rentable ?
Pour le savoir, il faut prendre en compte plusieurs facteurs comme
: la consommation du ménage, le type d’abonnement
souscrit, le mode d’utilisation de l’électricité,
l’isolation de la maison, et surtout la configuration des
lieux ! Il ne sert à rien d’installer une éolienne
là où il n’y a pas ou peu de vent.
Le vent
Première condition pour faire tourner une éolienne,
il faut donc du vent ! Et pour qu’elle soit véritablement
rentable, il vaut mieux que ces vents soient forts et réguliers.
Pour bien faire, une éolienne doit être placée
à 10 ou 12 mètres de hauteur. En Région wallonne,
les sites les plus intéressants de ce point de vue-là
sont les points élevés du relief et les sites dégagés
tels que les hauts plateaux. En effet, non seulement l'horizon
y est dégagé donc le vent plus régulier,
mais aussi plus rapide. Les entreprises qui proposent ces éoliennes
peuvent réaliser une simulation pour les particuliers.
La taille du jardin
Il n’y a pas vraiment de taille minimale pour le jardin
mais il faut imaginer qu’on va y placer un mât d’une
bonne dizaine de mètres de haut avec des pâles entre
1,5 m et 4 m selon le modèle. Pour que l’éolienne
trouve naturellement sa place dans son environnement, il faut
au minimum un terrain de 5 ares de surface.
Le lieu
Le jardin est généralement le plus approprié.
Mais à défaut, l’éolienne peut aussi
s’installer sur le toit de l’habitation.
Le permis
En Belgique, installer une éolienne dans son jardin demande
un permis. Celui-ci est assez facilement accordé.
Le rendement
L’éolienne domestique assurera 10% à 50% de
vos besoins énergétiques. Selon sa capacité,
elle produira entre 5.000 et 30.000 KWh par an.
Le prix
L’investissement reste conséquent: entre 12.500 et
50.000 euros (prix tout compris: installation, mise en production,
garantie de 5 ans) selon la puissance de la machine, de 1 à
20 KW.
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