Des escargots wavriens
primés au Festival du film nature de Namur |
Ce n’est pas tous les jours que ça arrive. Des escargots
wavriens ont été remarqués lors du Festival
du Film nature de Namur.
Enfin, si ces acteurs plutôt baveux ont été
sous le feu de la rampe, c’est surtout grâce au talent
de Laurent Dierick et de Sophie Mentior, deux jeunes wavriens qui
se sont lancé dans l’aventure de la réalisation
d’un documentaire nature.
Et ça a payé lors de la dernière édition
du Festival du film nature de Namur au mois d’octobre dernier.
Les deux réalisateurs en herbe ont reçu la cassette
d’or du prix de l’originalité dans la catégorie
amateurs pour leur film «Les rois du temps».
«L’envie de participer à ce festival est née
d’une rencontre», explique Laurent Dierick, jeune artiste
wavrien de 29 ans. «Lors d’un souper avec des amis,
nous avons eu la chance de rencontrer un des organisateurs du festival»,
ajoute Sophie Mentior, 26 ans, enseignante et chimiste de formation.
«C’est lui qui nous a poussé à tenter
l’expérience.»
Sitôt dit, sitôt fait. Enfin presque. «J’avais
envie de faire quelque chose sur la forêt», précise
Laurent, «Car c’est un thème qui revient souvent
dans mes tableaux.». De son côté, Sophie Mentior
s’intéresse… aux limaces de leur jardin. Celle-ci
se lance la première dans le tournage avec pour plateau le
potager, ses salades et ses habitants… «Je n’étais
pas habituée au maniement de la caméra», explique-t-elle.
«J’ai raté une bonne partie de mes plans.»
C’est alors que Sophie demande l’aide de Laurent pour
le tournage d’images en microcosme artificiel dans le but
d’obtenir des gros plans de limaces occupées à
déguster une feuille de salade. «Mais après
avoir dérushé nos images, on s’est rendu compte
que celles réalisées en microcosme étaient
bien plus belles et esthétiques que celles tournées
en extérieur», ajoute Sophie. Décision fut alors
prise de tourner tout le documentaire en microcosme, et en couple.
La forêt de Laurent, ce sera pour une autre occasion.
Mais après un casting sévère, les deux réalisateurs
ont estimé que les limaces étaient de piètres
acteurs, au contraire des escargots, qui réagissaient très
bien sur le plateau artificiel.
Le résultat, après un peu plus d’un mois de
travail, est un mélange de couleurs et de poésie de
plus ou moins 5’, une œuvre maison de A à Z puisqu’aussi
bien le montage, les images que la musique ont été
réalisés et tournés sur place. «Notre
documentaire donne un résultat relativement différent
de la vision classique des films sur la nature», précisent-ils.
«Nous avons voulu y introduire une dimension artistique et
poétique ainsi qu’une certaine réflexion sur
le temps qui passe».
Si dans un premier temps, le jury s’est montré sceptique
face à ce film nature tourné uniquement en microcosme
artificiel, il a été séduit par le ton et l’audace.
Les deux jeunes wavriens ont reçu en récompense le
prix de l’originalité. «Ca nous encourage à
continuer. Nous pensons participer à nouveau au festival
l’année prochaine, mais avec un film chacun !»
www.lesmetauxsourds.be
www.festivalnaturenamur.be
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