Pascal André
a-t-il pris du recul pour mieux redémarrer?
Entre Pascal André et le sport automobile,
il n’y a pas d’histoire d’amour. C’est plus
fort que cela. C’est l’histoire d’une passion
!
A 38 ans, Pascal André est déjà riche... d’une
expérience jalonnée de moments forts, faits de succès
et de déceptions mais tous porteurs d’un message. Un
message qui dirait: tu n’as rien donné tant que tu
n’as pas tout donné.
L’homme, à la tête d’une PME florissante,
la société Cartronics, a toujours eu un moteur dans
le sang. La preuve ? Sa carrière a pris son envol, ou si
vous préférez, ses premiers tours de piste, il y a
24 ans, dans le monde du karting.
A peine ado, Pascal André ne fait pas dans la demi-mesure.
C’est en cachant tout à son père qu’il
pose son postérieur dans son premier baquet de kart. Une
discipline qui est une formidable école de pilotage comme
vous le diront les grands noms de la …. F1 et où Pascal
André enlève la bagatelle de quatre titres de Champion
de Belgique. Une série entamée en 1980, alors que
notre homme affichait à peine 15 ans au compteur de la vie.
Puis les choses vont s’enchaîner.
Pascal André : «Effectivement, j’ai aligné
des Volants Susuki, Ford, Elf. Des compétitions qui offraient
aux jeunes l’occasion de progresser dans un climat d’authentiques
compétitions. En 1988, j’ai connu un des moments forts
de ma jeune carrière. C’était lors d’une
épreuve à Chimay et mon père assistait pour
la première fois à une de mes courses. Hélas,
j’ai eu un accident et je suis parti en tonneaux. Je ne dis
pas l’émotion …. Effet du hasard, suite logique
? Toujours est-il que, l’année suivante, je décidai
de donner une solide impulsion à ma carrière... professionnelle
en créant Cartronics ! A part quelques compétitions
en endurance karting, j’ai mis les sports moteurs en veilleuse
jusqu’à la création d’un équipage
avec Yvan Minne; de la carrosserie Minne, comme co-pilote. Nous
avons obtenu un titre de champion provincial en rallye en 94. Les
deux années suivantes furent marquées notamment d’un
titre de Révélation de l’année en rallye
puis nous nous sommes orientés vers le Challenge Citroen
où nous avons aligné de bonnes performances. Les années
97-98 ont été celles de la casse et de la poisse.
Nous sommes régulièrement passés très
près des victoires avant de casser en vue de l’arrivée
…. ! »
C’est en 1999 que Pascal André va effectuer un (re)bond
en s’alignant en groupe N sur Mitsubishi. Il y fréquente
de grands noms et fait partie du podium en championnat de Belgique
99 et 2000. L’année suivante, Pascal André ne
fait quasi pas de compétition. C’est aussi l’année
de l’arrivée de Philippe Borremans comme co-pilote.
«Nous avons signé quelques perfs significatives. Avec
une bonne deuxième place au rallye de Hannut en 2002, une
3ième au Rallye du Condroz dans le groupe N. Puis soudain,
à Ypres, c’est la cata. Une vieille douleur à
l’épaule se réveille. Dans l’impossibilité
de prendre encore des points, nous terminons 4ièmes du championnat
de Belgique. En 2003, nous prenons part à deux courses.»
«Cette année», sourit Pascal André, «je
vais faire vérifier mon corps. Passer une sorte de contrôle
technique. Le break un peu forcé que je viens de prendre
m’a donné un peu de recul. Je sais par exemple que
je ne recommencerai que si je suis vraiment motivé à
100%. Vous savez, un rallye, c’est deux semaines de vrai boulot.
Cela n’a plus rien à voir avec l’amateurisme,
non ?»
Sport moteur, sport passion, écrivions nous à l’entame
de cet article. La preuve, lorsque Pascal André parle de
ses enfants. De sa petite fille Marine, qui a quatre ans. Et de
son petit garçon, Cédric, qui a 7 ans. «C’est
déjà un fana de kart et il est déjà
passé maître dans le choix de ses trajectoires»,
conclut Pascal André avec des étoiles plein les yeux.
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