Fin du mois de novembre, le Service public
fédéral (SPF) Economie a rendu public les
statistiques relatives aux accidents de la route pour l’année
2008. Et surprise, le nombre de tués sur l’année
est en baisse significative. C’est la première
fois que cela arrive depuis 43 ans ! En 2008, le SPF a relevé
un total de 944 personnes décédées
dans des accidents de la route. En 2007, ce total était
de 1071 morts. La barre symbolique des 1000 morts n’a
donc pas été franchie. La diminution est de
11% ! C'est surtout en Wallonie que la chute des accidents
mortels est la plus spectaculaire avec 19,1% de moins. En
Flandre, il y a 6,2 % de tués de moins sur les routes.
En revanche, à Bruxelles, pas question de diminution
mais plutôt une hausse de 12,9%.
Les explications avancées pour cette diminution impressionnante
du nombre de tués seraient liées à
la crise et à l’augmentation du prix des produits
pétroliers. Des carburants plus chers vous auraient
donc incités à moins prendre la voiture. Le
nombre d’accidents graves en baisse ne serait qu’une
suite logique de la diminution du nombre de kilomètres
parcourus. Mais il faut prendre cette explication avec prudence.
Le lien n’est pas clairement établi.
Les Etats généraux de la Sécurité
routière ont fixé plusieurs objectifs chiffrés.
En 2010, la Belgique devrait pouvoir afficher, selon ces
objectifs, un chiffre de 750 tués et passer sous
la barre des 500 morts pour l'année 2015.
D’autres chiffres
En 2008, un total de 48.827 accidents avec morts et blessés
ont été répertoriés par la police
et les parquets, soit 2% de moins par rapport à 2007.
Le nombre de victimes était de 65.381. Il y a eu
6.782 blessés graves en 2008 (6.997 en 2007), et
57.654 blessés légers (58.847 en 2007). Tous
les indicateurs sont donc dans le vert.
Parmi les personnes décédées, il y
avait 479 conducteurs, 108 motards, 99 piétons et
86 cyclistes. La catégorie d'âge 18-34 ans
est la plus représentée avec 361 morts (38%
du total). Vingt-neuf pour cent des accidents (14.366 accidents)
se sont produits au cours du week-end: ils se sont soldés
par 20.415 victimes (31% du total), dont 2.474 blessés
graves (36% du total) et 403 morts (43% du total).
La plupart des accidents se sont produits en agglomération
(27.783) mais ils ne se sont soldés que par 274 morts.
(avec Belga)
Les cyclistes, victimes collatérales de la
circulation
On voit dans les chiffres du SPF Economie que les cyclistes
continuent à payer un lourd tribut chaque année
dans le nombre des tués de la route (un total de
9,1% des accidents mortels). C’est bien souvent suite
à un problème de visibilité que les
cyclistes sont accrochés par les véhicules
automobiles. Voici un petit rappel de la législation
en vigueur concernant les cyclistes. Un vélo ordinaire
doit être équipé d’une sonnette
(audible à 20m), 2 freins (un à l’avant
et un à l’arrière), des catadioptres
(un blanc à l’avant, un rouge à l’arrière,
des jaunes ou oranges sur les pédales visibles à
l’avant et à l’arrière du vélo,
deux catadioptres jaunes ou oranges à double face
disposés symétriquement aux rayons de chaque
roue et/ou une bande réfléchissante blanche
de chaque côté des pneus)
Les vélos à petites roues (vélo d’enfant,
vélo pliable, mini-vélo…) doivent également
être munis d’une sonnette audible à 20m),
d’un frein au minimum et de catadioptres comme pour
le vélo ordinaire (uniquement obligatoire que si
vous roulez la nuit ou à visibilité réduite
de moins de 200m).
Les vélos de VTT suivent les mêmes règles
que les petits vélos à l’exception qu’il
leur faut deux freins.
Ce qui est décrit ci-dessus n’est que le minimum
légal prescrit. Il est bien évident que ce
n’est pas suffisant pour rouler à vélo
en toute sécurité.
Il est toujours utile d’équiper son vélo
le mieux possible. L’éclairage est un des éléments
« vitaux » du vélo. Il sert surtout à
être vu par les autres usagers et particulièrement
par les automobilistes et conducteurs de poids lourds. Même
si le code de la route n’impose pas au cycliste de
survêtement particulier, il s’agit d’un
élément essentiel.